L’nius a quittés il y a 2 ans. Mort à Paris à l’âge de 70 ans, a connu une carrière internationale. Sa chanson en langue berbère « Vava Inouva » a fait le tour du monde.
Un monument de la musique
Un monument de la musique
De son vrai nom Hamid Cheriet, Idir était né le 25 octobre 1949 à Aït Lahcène, près de Tizi-Ouzou, capitale de la Grande-Kabylie. Alors qu'il se destinait à être géologue, un passage en 1973 sur Radio Alger change le cours de sa vie: il remplace au pied levé la chanteuse Nouara, et sa chanson universelle en langue berbère "A Vava Inouva", Paroles : Mohamed Benhamadouche. Musique et chant: Idir (Cheriet Hamid). qui évoque les veillées dans les villages kabyles, fait le tour du monde à son insu pendant qu'il fait son service militaire.
Un militant de la culture kabyle
En 2007, il avait publié l'album "La France des couleurs", en pleine campagne pour l'élection présidentielle française marquée par des débats sur l'immigration et l'identité. En janvier 2018, le chanteur, qui militait pour la reconnaissance de l'identité culturelle de la Kabylie, était revenu chanter à Alger pour le nouvel an berbère "Yennayer" après une absence de 38 ans.
Dans une interview au Journal du dimanche en avril 2019, il évoquait les manifestations populaires en Algérie et le départ d'Abdelaziz Bouteflika. "J'ai tout aimé de ces manifestations : l'intelligence de cette jeunesse, son humour, sa détermination à rester pacifique (...) J'avoue avoir vécu ces instants de grâce depuis le 22 février comme des bouffées d'oxygène. Atteint d'une fibrose pulmonaire, je sais de quoi je parle", disait-il.
"De toute façon, nous sommes condamnés à réussir. Continuons donc à réfléchir en termes de nation algérienne vers le progrès. Si nous restons unis, rien ni personne ne pourra nous défaire."
Idir représente l'affirmation d'une certaine identité, le retour à des racines ancrées très profondément dans l'histoire de l'Algérie. La chanson raconte une veillée traditionnelle kabyle et reprend comme refrain un conte berbère « Le chêne de l’ogre », conte traditionnel que l’on peut comparer au
« petit chaperon rouge »
Paroles en berbère
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TRADUCTION
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Txilek elli yi n taburt a Vava Inouva
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Je t'en prie père Inouba ouvre-moi la porte
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Ccencen tizebgatin-im a yelli Ghriba
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O fille Ghriba fais tinter tes bracelets
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Ugadegh lwahc elghaba a Vava Inouva
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Je crains l'ogre de la forêt père Inouba
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Ugadegh ula d nekkini a yelli Ghriba
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O fille Ghriba je le crains aussi.
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Amghar yedel deg wbernus
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Le vieux enroulé dans son burnous
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Di tesga la yezzizin
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A l'écart se chauffe
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Mmis yethebbir i lqut
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Son fils soucieux de gagne pain
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ussan deg wqarru-s tezzin
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Passe en revue les jours du lendemain
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Tislit zdeffir uzetta
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La bru derrière le métier à tisser
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Tessallay tijebbadin
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Sans cesse remonte les tendeurs
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Arrac ezzin d i tamghart
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Les enfants autour de la vieille
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A sen teghar tiqdimin
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S'instruisent des choses d'antan
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Txilek elli yi n taburt a Vava Inouva
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Je t'en prie père Inouba ouvre-moi la porte
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Ccencen tizebgatin-im a yelli Ghriba
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O fille Ghriba fais tinter tes bracelets
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Ugadegh lwahc elghaba a Vava Inouva
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Je crains l'ogre de la forêt père Inouba
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Ugadegh ula d nekkini a yelli Ghriba
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O fille Ghriba je le crains aussi
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Adfel yessed tibbura
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La neige s'est entassée contre la porte
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Tuggi kecment yehlulen
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L'"ihlulen" bout dans la marmite
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Tajmaât tettsargu tafsut
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La tajmaât rêve déjà au printemps
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Aggur d yetran hejben
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La lune et les étoiles demeurent claustrées
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Ma d aqejmur n tassaft Idegger akken idenyen,
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La bûche de chêne remplace les claies
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Mlalen d at waxxam , tmacahut ad slen
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La famille rassemblée Prête l'oreille au conte
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Txilek elli yi n taburt a Vava Inouva
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Je t'en prie père Inouba ouvre-moi la porte
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Ccencen tizebgatin-im a yelli Ghriba
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O fille Ghriba fais tinter tes bracelets
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Ugadegh lwahc elghaba a Vava Inouva
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Je crains l'ogre de la forêt père Inouba
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Ugadegh ula d nekkini a yelli Ghriba
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O fille Ghriba je le crains aussi.
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