Le "speed recruiting", aussi appelé "job dating", séduit de plus en plus de recruteurs, qui opèrent ainsi une première sélection rapide des candidats. Le concept : moins de 10 minutes pour convaincre et plus si affinités…
Top chrono ! En 8  minutes, Marie, conseillère en gestion de patrimoine, doit convaincre  Michel Ducreux, directeur adjoint de Patrimoine Management associés. Pas  question de perdre du temps. La candidate entre immédiatement dans le  vif de sujet : "j’ai travaillé au Crédit Lyonnais, puis à la Banque  Postale".
   Le stress est palpable,  mais cette jolie rouquine s’avère plutôt à l’aise et lance au bout de  quelques minutes "quel profil recherchez-vous?". Au fil des questions,  l’échange s’installe, le charme opère. Quand la sonnette retentit,  Michel Ducreux lui fixe un deuxième rendez-vous. C’est gagné !
   Pour l’occasion,  Préciada Amouyal, la fondatrice du cabinet de mise en relations  professionnelles, Potentiel RH, a réservé un luxueux salon de l’hôtel  Normandy à deux pas du Louvre à Paris. Au total, 8 recruteurs de  secteurs aussi variés que la finance, l’informatique ou la  communication, y rencontrent tour à tour entre 4 et 6 candidats.
   Ce rendez-vous  insolite, inspiré du "speed dating" amoureux, crée une ambiance bon  enfant. "Les candidats sont plus décontractés, et donc plus naturels,  que lors d’un entretien formel", constate Nicole Adam, chargée de  recrutement pour la SSII IdesInfor, "séduite" par trois profils sur  quatre. "Le commercial que je recherche doit savoir donner le meilleur  de lui-même dès les premières minutes", prévient Michel Ducreux, qui en  est à sa troisième participation. L’exercice est sans concession : le  feeling passe ou pas. Sur 60 participants, douze seulement repartent  avec un autre entretien à la clé.
   Très en vogue aux  Etats-Unis, la formule séduit de plus en plus de recruteurs français,  qui y voient une méthode rapide, et surtout économique pour détecter de  nouveaux talents. Potentiel-RH se charge, en effet, de chasser les  profils et reçoit une prime comprise entre 3.500 et 4.000 euros si le  candidat est embauché.
   Les grands groupes  aussi s’y mettent aussi. A la rentée, la SSII Segula a convoqué 100  candidats à son siège à Nanterre pour des "entretiens flash" en vue de  pourvoir 700 postes d’ici fin 2010. En octobre, la SNCF s’est installé  dans cinq gares du RER C pour embaucher 150 conseillers commerciaux et  autres contrôleurs. Fin septembre, le site d’offres d’emploi, Keljob, a  monté un village dédié au "job dating" à la Défense qui a attiré plus 30  recruteurs et 2.000 demandeurs d'emploi. Ayant flairé le bon filon, le  jobboard compte bien réitéré l'évènement. Prochain rendez-vous attendu  au printemps.
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SOURCE: www.capital.fr

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