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Quand les papillons se soignent grâce aux plantes médicinales

Des biologistes de l’université américaine Emory ont étudié la façon dont les papillons monarques choisissent les plantes dont ils se nourrissent. Ils révèlent que cette espèce connue pour ses migrations saisonnières entre l’Amérique du Nord et le Mexique utilise comme nous les vertus médicinales des plantes.
Selon l’équipe de Jaap de Roode et Thierry Lefevre, qui ont mené cette étude, la femelle du papillon monarque est capable de choisir les plantes dont les feuilles abriteront ses œufs, en fonction de leurs vertus médicinales et de son état de santé. Les chenilles se nourrissent de plantes de la famille des asclépiades, qui produisent des cardénolides, molécules potentiellement toxiques pour les vertébrés auxquelles elles se sont adaptées pour y devenir insensibles.
Les chenilles du monarque accumulent les cardénolides dans leur organisme pour devenir toxiques et ainsi faire fuir leurs prédateurs pour qui elles deviennent immangeables. Qui plus est, ces molécules les protègeraient également contre des parasites internes. Les monarques sont en effet souvent infestés par le parasite Ophryocystis elektroscirrha, qui après s'être logé dans les intestins des chenilles, persiste chez le papillon adulte. La femelle transmet ce parasite aux chenilles lorsqu’elle dépose ses œufs, la mortalité étant très élevée au moment de l’éclosion.
Suspectant une consommation thérapeutique de plantes médicinales par les animaux, les chercheurs de l'université Emory ont mené une expérience en laboratoire. Ils ont ainsi proposé aux femelles monarques deux types de plantes, l'une toxique et l'autre non. Les insectes non infectés ont alors choisi de façon aléatoire l'espèce végétale où ils ont déposé leurs œufs, tandis que les femelles infectées par le parasite ont préféré opter pour une asclépiade à teneur élevée en cardénolides, donnant le plus de chances possibles à leurs chenilles de se soigner.
Cette étude est la première qui démontre l’usage de plantes médicinales par des animaux sauvages. Elle est publiée par Ecology Letters.
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SOURCE: www.maxisciences.com

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