ZARKANZAR: L’argent : comment parler d’un sujet tabou en entreprise

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L’argent : comment parler d’un sujet tabou en entreprise



"Et toi, combien tu gagnes ?" En France, une telle question met toujours mal à l'aise car notre relation à la richesse reste ambiguë. Mais on commence à se libérer de cet héritage.

Dans les dîners en ville, il m'arrive de cacher ma profession." Depuis l'affaire Kerviel, la défiance vis-à-vis des traders est telle que ce salarié d'une grande banque française préfère témoigner de manière anonyme. "Je gère un portefeuille de 10 millions d'eu­ros et je réalise parfois des transactions de 150 millions d'euros", explique-t-il.
Avec, à la clé, une réussite finan­cière éclatante (120.000 euros par an de revenus, agrémen­tés d'un bonus de 200.000 euros en moyenne). Pourtant, rien de tout cela n'a droit de cité à l'extérieur. "Tout le monde aime le fric, mais on déteste celui des autres", ironise-t-il. On entre là au cœur du rapport amour-haine que les Français entretiennent avec l'argent.
Injonctions paradoxales
Une spé­ci­ficité qui continue d'étonner les étrangers installés sur notre sol. La consultante d'origine russe Eléna Fourès, fondatrice du cabinet Idem per Idem et auteur du "Petit traité des abus ordinaires" (Editions d'organisation), ne se risquerait pas, en France, à éta­ler ses revenus au grand jour ni à deman­der à son voisin de ta­ble combien il gagne. Autant d'"indiscrétions" qui passeraient inaperçues en Russie ou aux Etats-Unis. "Les Français subissent deux injonctions paradoxales : il faut réussir, mais cela ne doit pas se voir, analyse-t-elle. Ils utilisent d'ailleurs des expressions obscures pour dévoiler le montant de leurs revenus, en parlant par exemple de 30 K€ au lieu de 30.000 euros!"
La sociologue Janine Mossuz-Lavau a même constaté que l'argent était encore plus tabou que le sexe! En 2007, pour effectuer son enquête intitulée "L'argent et nous", elle a eu l'idée d'intervie­wer de nouveau les témoins qu'elle avait interrogés en 2002 pour mener son étude "La Vie sexuelle en France" (La Martinière). Surprise ! Ils se sont montrés beaucoup moins enclins à parler de leur portefeuille que de leurs ébats…L'article complet sur Capital.fr

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