Bien qu'à la retraite, l'ex-Homme le plus riche de la planète continue à alimenter l'actualité. Alors, à quoi cela ressemble, les vieux jours de M. Microsoft ?
SOURCE: www.techyou.fr
Prendre sa retraite, ça a du bon. A presque 53 ans, c’est plutôt agréable. Avec un peu plus de 50 milliards de dollars sous le matelas, c’est à la limite du raisonnable.
William Henry Gates III, plus connu sous le joli nom de Bill Gates, a mis fin à l’été 2008 à 33 ans de carrière au sein de son Microcomputer Software, qu’il a co-fondé dans son garage avec Paul Allen en 1976.
William Henry Gates III, plus connu sous le joli nom de Bill Gates, a mis fin à l’été 2008 à 33 ans de carrière au sein de son Microcomputer Software, qu’il a co-fondé dans son garage avec Paul Allen en 1976.
Clap de Fin ? Pas vraiment, puisque le richissime binoclard reste Président de la firme mais n’a plus aucun pouvoir décisionnel. Désormais, c’est Steve Ballmer, son gesticulant pote de fac, qui tient (avec moins de réussite) les rênes de Microsoft.
Par ailleurs, vous l’avez peut-être manqué à l’époque, mais il existe des archives concernant la dernière journée de travail de l’ami Bill :
Cliquez sur ce lien pour voir la vidéo:http://www.youtube.com/watch?v=3HA4lSUhlbw&feature=player_embedded#at=62
Mais alors, que faire, dans une telle position ? Perfectionner son point de croix ? Se mettre au bridge ? Acheter un archipel ou une équipe de foot US ? D’aucun profiterait logiquement et bien tranquillement d’une fortune colossale 53 milliards de dollars. Pourtant, l’ex-Homme le plus riche de la planète – il s’est vu voler la 1ère place cette année par le magnat mexicain des télécommunications, Carlos Slim – voit sa retraite autrement. Son argent, il va le dépenser, oui, dans le monde entier… pour les autres.
Fondation : Bill Gates 2.0
« Quand on est riche, il faut laisser à ses enfants suffisamment pour qu’ils puissent faire ce qu’ils veulent mais pas assez pour qu’ils puissent ne rien faire » : un conseil de sage prodigué par son ami l’investisseur Warren Buffet (3e fortune de la planète, au passage) et appliqué à la lettre par William Gates III. Ainsi, dès 2006, ce dernier annonce-t-il vouloir léguer 95 % de sa fortune à des œuvres caritatives lors de son décès. Ses trois enfants, Rory, Phoebe Adèle et Jennifer Katherine doivent s’en mordre les doigts, eux qui n’auront que quelques centaines de millions de dollars à se partager.
Où ira l’argent ? Il rejoindra sans doute en grande partie les plus de 100 milliards de dollars déjà investis dans la fondation (dont 37 milliards généreusement donnés par Warren Buffet) créés par Gates en 2000 avec sa femme, la Bill & Melinda Gates Foundation. A noter tout de même que l’association ne verse « que » 2 milliards de dollars par an à des organisation sélectionnées au préalable, soit 5 %. La fondation a donc encore un peu de marge.
L’ancienne tête pensante de Microsoft et sa femme arpentent ainsi le sud de la planète depuis dix ans à la recherche de causes à défendre et de problèmes à résoudre. Alphabétisation de zones reculées d’Amérique du Sud, fourniture de vaccins contre plusieurs maladies et accès à la trithérapie en Afrique, le champs d’application de la générosité du père Bill est étendu et varié. Surtout, loin de seulement abreuver les nécessiteux, la fondation œuvre toujours en étroite collaboration avec les cercles dirigeants des pays soutenus. La fondation Gates agit la plupart du temps sous forme d’investissements au sein d’entreprises locales, car aider pour aider sans construire reste stérile. Au-delà de l’aspect philanthropique de l’ »entreprise », cela apparaît sous certains égards à une magnifique manœuvre pour, également, positionner des pions sur l’immense échiquier qu’est la planète.
Car les 95 % des capacités financières de la Fondation servent aujourd’hui à mettre au point des brevets (systèmes d’irrigation, recherche médicale…) qui seront ensuite utilisés dans le cadre de l’aide Gates, mais aussi à investir à grande échelle dans la recherche pétrochimique. L’esprit d’entreprise n’est donc jamais trop loin, même les pieds en éventail dans sa retraite dorée. Reste que la Fondation Bill & Melinda Gates représente aujourd’hui un organe financièrement plus puissant que l’OMS (Organisation mondiale de la santé).
Association de bienfaiteurs ?
Entre deux voyages dans l’hémisphère sud et autres conférences sur l’avenir des technologies de communication avec son « ami de toujours » patron d’Apple, Steve Jobs, Bill Gates trouve tout de même le temps de mettre sur pied des réunions secrètes entre richissimes américains.
Des faits rapportés par le Los Angeles Times. Au sein de ces conciles, auxquels participent Warren Buffet, la présentatrice superstar Oprah Winfrey ou encore David Rockefeller, on discute gestion des ressources naturelles, approvisionnement des zones sinistrées du globe en eau potable ou encore ralentissement de la surpopulation. La dernière séance, tenue en février dernier à Long Beach en Californie, avait pour but d’imaginer pour chaque participant les meilleures moyens d’utiliser la fortune de chacun pour une cause donnée. Et c’est sans doute ce jour-là qu’à germer dans l’esprit de Gates l’idée de The Giving Pledge, projet annoncé en grande pompe le 6 août dernier. The Giving Pledge, ou « promesse de dons » en français, est une entreprise sans précédent. Le principe ? Réunir le plus de milliardaires américains possible (ils sont environ 400) et les inviter à faire une promesse de don, de leur vivant ou après leur mort, de 50 % au minimum de leur fortune. Avec l’âge et les milliards, la soif de capital se muerait donc en besoin de philanthropie.
Un besoin apparemment contagieux et un projet pas si dingue puisque 40 d’entre eux ont déjà pris position, certains comme Warren Buffet annonçant vouloir léguer 99 % de leur fortune. Barron Hilton, Ted Truner et bien d’autres s’ajoutent aux premiers noms cités plus haut. La liste est disponible sur le site de cette nouvelle fondation et le total provisoire des promesses atteint déjà les 115 milliards de dollars.
Bien sûr il ne s’agit que de promesses de dons et bien entendu, l’idée d’imaginer plusieurs milliardaires mutualiser leur moyens laisse une partie de notre esprit naviguer vers les plus sombres histoires de complots de certains films hollywoodiens, mais l’intention reste louable.
Finalement, la retraite de Bill Gates est un peu une seconde vie. Un redémarrage (et avec Windows, il s’y connaît) bénéfique aussi pour sa conscience, son image et l’ensemble des personnes impliquées de près ou de loin dans les actions du milliardaire. Reste à savoir si son coup d’éclat de cet été peut se muer en actes concrets car mine de rien, les conséquences seraient gigantesques, un peu comme si la planète trouvait un nouveau système d’exploitation pas trop mal programmé.
-----------------------SOURCE: www.techyou.fr
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