Après une année 2008 épouvantable et une année 2009 difficile, l’année 2010 pourrait être pour les banques, celle du renouveau. Malheureusement, si les résultats affichés pour l’année écoulée sont, dans bien des cas époustouflants au regard de la crise traversée par le secteur bancaire (8.94 milliards d’euros pour Santander, 8.5 milliards d’euros pour JP Morgan, 5.8 milliards d’euros pour Wells Fargo…), 2010 ne s’annonce pas sous des auspices favorables.
En effet, fin décembre 2009 la BCE a estimé que les banques devront encore passer 187 milliards d’euros de dépréciations d’actifs dans leurs comptes et fin janvier, 6 banques américaines ont été placées sous la tutelle des pouvoirs publics. Mais, le coup de semonce est venu du président américain Barack Obama qui a lancé plusieurs propositions pour réformer les banques américaines afin de se prémunir contre une nouvelle crise financière. Barack Obama, inspiré par son conseiller économique Paul Volcker ancien président de la Réserve fédérale veut s’attaquer à ce qu’il considère comme les deux points faibles du système financier. Tout d’abord, il souhaiterait réduire la taille globale des banques commerciales et ensuite réorienter leurs activités vers le financement de l’économie (collecte de dépôts, crédit…) au détriment des activités de marché ou spéculatives (capital investissement, trading pour compte propre…) très rentables mais beaucoup plus risquées. A cette volonté politique, bien accueillie par les responsables des gouvernements européens s’ajoute le projet de réforme du cadre réglementaire bancaire Bâle II. Un aperçu de Bâle III a été présenté fin décembre 2009. Ce projet axe son travail sur la question du niveau des fonds propres des banques, à savoir davantage de fonds propres mais aussi de meilleure qualité.
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