Le système éducatif chinois produit les meilleurs candidats aux examens que le monde ait jamais connus.
Des milliers de Chinois passent le GaoKao, l'examen d'entrée à l'université dont les enjeux sont importants.
En Chine, la différence entre la vie d'un paysan et celle d'un noble se résume à la capacité de passer des tests.
Dès leur plus jeune âge, les enfants sont triés dans différents jardins d'enfants, écoles primaires, collèges, lycées, universités et programmes d'études supérieures - le tout par le biais d'un barrage de tests standardisés.
Malgré d'importantes différences en termes de développement économique, lorsqu'il s'agit de passer des tests, les jeunes Chinois de 15 ans surpassent leurs camarades du monde entier.
Tous les trois ans, l'OCDE fait passer un test standardisé à des jeunes de 15 ans du monde entier, le Programme international pour le suivi des acquis des élèves, ou PISA.
En 2012, ils ont finalement décidé de tester les Chinois du continent. Les résultats ont été stupéfiants.
Non seulement les adolescents chinois ont remporté la première place dans les trois catégories (mathématiques, lecture et sciences), mais ils ont complètement survolés leurs concurrents.
La différence de points entre la Chine et le pays classé deuxième était à peu près la même que la différence de points entre la deuxième place et la 20e place.
Comment les Chinois sont-ils devenus si doués pour les examens ?
Ils ont toujours été doués pour passer des tests.
Pendant une grande partie de l'histoire de la Chine, la capacité à réussir un seul test était tout ce qui séparait les paysans des nobles.
En 605, sous la dynastie Sui, le gouvernement chinois a officiellement établi un examen impérial standard.
Ces épreuves avaient lieu tous les trois ans et étaient ouvertes à pratiquement tous les hommes. Ainsi, les érudits comme les paysans pouvaient se présenter à ces examens. Et s'ils le réussissaient, ils pouvaient accéder à un poste gouvernemental prestigieux.
Pour réussir le test, il fallait mémoriser par cœur un grand nombre de classiques de la littérature.
Avec de tels enjeux, il n'est pas surprenant que beaucoup de gens trichent.
Avant de se rendre aux 72 heures d'examens impériaux, de nombreux candidats ont enfilé des sous-vêtements spéciaux - des sous-vêtements de triche.
L'ancienne tradition chinoise de bachotage est bien vivante.
Les collégiens chinois, dans une école de bachotage après les heures de cours, absorbent des tonnes de maths, de chinois, d'anglais et de tout autre sujet sur lequel ils peuvent être testés.
Le lycéen chinois typique va à l'école 12 heures par jour, six jours par semaine. Le dimanche est généralement une demi-journée.
Que font-ils pendant ce temps ? Ils s'exercent aux mathématiques, mémorisent du vocabulaire anglais et se rappellent des milliers de faits qui ne seraient probablement utiles que dans un avenir post-apocalyptique où nous n'aurions pas Google, Wikipedia ou Wolfram Alpha dans notre poche.
Mais pour ces Chinois, c'est très sérieux. Si vous échouez à ces tests, vous finirez par travailler dans une usine. Ou pire, à faire de l'agriculture de subsistance dans une campagne aride.
Être capable de réussir haut la main les tests standardisés est également très utile en dehors de la Chine.
Les étudiants étrangers venant de Chine sont plus nombreux aux États-Unis que partout ailleurs, et leur proportion ne cesse de croître.
L'admission dans les universités américaines d'élite repose en grande partie sur les résultats aux tests standardisés. Même si nous aimons penser que la moyenne générale et les activités extrascolaires sont importantes, les tests standardisés restent le moyen le plus simple et le plus objectif de filtrer les candidats.
Il n'est donc pas surprenant que les Chinois dominent de plus en plus les universités de l'Ivy League et les programmes d'études supérieures compétitifs.
Le système éducatif chinois est l'essence même de l'hypercompétition.
Des centaines de millions d'étudiants se disputent les rares places d'un système universitaire à plusieurs niveaux, et la différence entre une vie géniale et une vie épouvantable se résume à votre capacité à surpasser vos pairs.
Ce système garantit pratiquement que les Chinois surclasseront les étudiants de n'importe quel autre pays dans n'importe quel test standardisé.
Vous pouvez critiquer le système éducatif chinois autant que vous voulez, mais il produit les meilleurs candidats aux tests que le monde ait jamais connus. Et dans un monde hyper compétitif, cette compétence est vraiment utile.
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Source : quora.fr
Vincent Person
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