ZARKANZAR: La prison du futur

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La prison du futur

LYON (Reuters) - Un petit chalet pour chacun, un emploi à plein-temps, des formations et un domaine ultra-sécurisé comprenant un supermarché : la prison du futur devrait ouvrir ses portes en 2012 dans la région parisienne.

Chargé de mission sur le milieu carcéral par le gouvernement, l'homme d'affaire Pierre Botton, qui a lui-même connu les geôles françaises, et son association "Les prisons du coeur" ont mis au point ce concept unique du monde de village-prison qui a retenu selon lui l'attention de l'Elysée.
"Ce centre sera composé de 120 chalets-cellules individuels", a-t-il expliqué à Lyon en présentant le prototype de l'une de ces petites habitations de 11,5 m2.
"L'originalité du concept tient aussi au fait que les détenus travailleront à plein-temps avec une rémunération au smic, qui leur permettra de payer leurs loyers, leurs charges, mais aussi d'indemniser leurs victimes", ajoute-t-il.
Pierre Botton a signé des partenariats avec de grandes entreprises comme Carrefour, Schneider-Electric, Lagardère, Toupargel et M6 qui offriront emplois et formations aux détenus.
Son village pénitentiaire comprendra en son sein un supermarché ouvert au grand public et géré par les détenus.
Il sera réservé au primo-délinquants âgés de moins de 35 ans condamnés à des peines inférieures à cinq ans, et excluant les crimes sexuels et les crimes de sang.
COÛT MODESTE
Chaque chalet-cellule sera volontairement dépourvu de télévision et de cuisine pour privilégier la vie en communauté.
Dans la salle de télévision commune, les programmes seront imposés certains jours par l'administration, et soumis démocratiquement aux votes des détenus d'autres jours.
L'armée sera intégrée à l'organisation. Elle prendra en charge pendant 11 semaines les nouveaux arrivants pour leur permettre, grâce à des tuteurs, de s'adapter à leur univers.
"Chaque homme a en lui la possibilité d'évoluer", estime Pierre Botton pour décrire son projet destinée à lutter contre la récidive et à favoriser la réinsertion pour un coût modeste.
Le projet, qui doit s'ouvrir sur une surface 4,5 hectares, représente en effet un budget total de 10 millions d'euros.
"Dans une prison classique, une place coûte 120.000 euros par an, ici seulement 98.000 euros", précise-t-il.
L'ancien gendre de Michel Noir qui fut maire de Lyon a purgé une peine de près de deux ans de prison après une condamnation pour abus de biens sociaux dans les années 1990.
Il est en charge, depuis le 18 janvier 2010, d'une mission auprès du ministère de la justice, sur "la lutte contre le choc carcéral". Agé de 56 ans, il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet.
Edité par Yves Clarisse

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