Dans dix ans, l’électricité n’aura plus besoin de fil, et les ordinateurs seront commandés par la pensée, nous promettent déjà les labos de recherche, notamment français.
 Vingt et un ans qu’on attendait ça ! A Tours, un jeune diplômé des  Beaux-Arts vient d’exaucer le rêve de tous les fans de «Retour vers le  futur» : il a réussi à reproduire Hoverboard, le skate volant  qu’enfourche l’acteur Michael Fox dans cette célèbre fiction de 1989.  Conçue avec le concours de l’entreprise néerlandaise Crealev, la planche  lévite grâce à des électroaimants. Bon, soyons honnêtes : si le skate  reste en l’air, il ne peut pas, pour l’instant, se déplacer. Mais dans  dix ans, sait-on jamais ? 
 Ecrans flexibles, ordinateurs commandés par la pensée, oreillette de  traduction simultanée automatique… A égrener les folles innovations que  nous concoctent les chercheurs pour la prochaine décennie, on en  viendrait presque à croire que tout est possible. «Après les ères de  l’agriculture, de l’industrie et des services, nous sommes en train  d’entrer dans l’économie du quaternaire», s’enflamme Michèle Debonneuil,  membre du Conseil d’analyse économique  
 En précisant que, avec la généralisation de l’Internet mobile et de la  géolocalisation, l’individu, où qu’il soit, pourra faire venir à lui  tous les biens et services dont il aura besoin. De fait, il suffira  bientôt de pianoter sur votre téléphone portable pour qu’un petit  véhicule vienne vous chercher et vous conduise où vous voulez. 
 Inutile de préciser qu’il sera sans chauffeur. «Sans», c’est l’autre  mot-clé de toutes les avancées technologiques en gestation : paiement  sans contact, supermarchés sans caisses et, mieux encore, électricité  sans fil. En jouant sur les champs magnétiques, les blouses blanches du  Massachusetts Institute of Technology ont en effet réussi à faire  briller une ampoule de 60 watts depuis une source située à 2 mètres. 
 Une révolution qui permettra de résoudre le problème des batteries de  téléphone, pour lesquelles les progrès sont très lents. Et de fixer son  téléviseur au mur sans que de gros câbles pendent au-dessous. Premier à  tirer, Haier, le géant chinois de l’électroménager, a présenté en  janvier un prototype de télé sans fil. On peut lui faire confiance :  depuis 2008, il commercialise des machines à laver sans lessive. Sauf  que, à la demande des clients, il a dû rajouter des billes pour en  reproduire l’odeur… Tout le monde n’est pas encore prêt pour 2020.  
Gilles Tanguy. 
Demain, les fenêtres ressembleront à un gros iPhone. Sur simple  pression du doigt, elles afficheront la météo et les dernières infos. Et  plus besoin de rideaux ni de volets : en un instant, la fenêtre passera  de l’état opaque pour la nuit à un état laiteux pour illuminer la  chambre. Les ingénieurs de Quantum Glass, une filiale de Saint-Gobain,  planchent très sérieusement sur ces pistes. 
Adieu nœuds, rallonges, cordons ! En 2020, une bonne partie des  équipements de la maison pourrait fonctionner sans le moindre câble  électrique. Il suffira d’installer une antenne émettrice branchée sur  une prise classique et des récepteurs sur chaque objet. Le MIT travaille  sur cette technologie. 
Le téléphone du futur n’aura pas grand-chose à voir avec nos mobiles actuels. Il  épousera le contour de la peau grâce à ses matériaux flexibles et  transparents, sera autonome grâce à ses capteurs solaires et même  autonettoyant. Les chercheurs de Nokia, qui se sont fixé ces objectifs,  espèrent bien les atteindre avant 2020. 
Les chauffeurs de taxi ont du mouron à se faire. En 2020, de  petits véhicules électriques sans pilote seront capables d’aller  chercher le client à son domicile et de le conduire où il veut grâce au  GPS. L’Institut national de recherche en informatique et automatique  testera dès septembre trois voitures de ce type à La Rochelle. 
Les chercheurs du labo d’Intel, à Pittsburgh (Pennsylvanie), l’ont  promis : en 2020, on pourra jeter clavier et souris à la poubelle. A  chaque mot ou image pensés correspond en effet une variation spécifique  des flux sanguins du cerveau. Ces blouses blanches projettent donc  d’implanter des capteurs sous la peau pour les analyser et les convertir  en texte ou en ordres. Attention aux mauvaises idées… 
Dans dix ans, l’iPad passera pour une antiquité. C’est en effet  sur un support électronique flexible comme du papier que l’on pourra  lire son magazine préféré. En pointe sur le sujet, le groupe audiovisuel  japonais NHK peaufine un écran Oled de ce type… 
Plus besoin d’interprètes ! Demain, tout bon négociateur disposera  d’une prothèse reliée à un smartphone, qui reconnaîtra les mots de son  interlocuteur, les traduira et les resynthétisera dans sa propre  langue. Phonak, le fabricant suisse de Sonotone travaille dans cette  direction. 
Fini, la causette avec la caissière. En 2020, celle-ci aura  disparu des hypers au profit de bornes quasi invisibles qui scanneront  votre chariot en une fraction de seconde grâce aux étiquettes RFID  collées sur chaque article. Et débiteront votre Carte bleue sans que  vous ayez à la sortir. Les Français de Tagsys planchent sur ces  technologies. 
Pourquoi éclairer une rue déserte ? Dans une dizaine d’années, les lampadaires ne s’allumeront qu’à l’approche du piéton. Mieux  : les ampoules fonctionneront avec l’énergie produite par les pas de ce  dernier, captée par des trottoirs intelligents. La ville de Toulouse  testera cette technologie à l’automne. 
Tous les fans d’Alonso en ont rêvé : le téléspectateur de demain pourra vivre un Grand Prix comme un vrai pilote. Depuis  son canapé, il cliquera sur la voiture de son choix et accédera à tout  le tableau de bord du conducteur : température de l’habitacle, jauge  d’essence, vitesse… Apple, qui veut s’implanter dans l’univers de la  télé, a déposé l’an dernier un brevet sur cette innovation. 
----------- GT
SOURCE: www.capital.fr 
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