Les endroits où ne pas emmener vos enfants pendant vos vacances d'été.
Si Disneyland et le Parc Astérix évoquent des images de grands-huit,  de files d'attente interminables et de barbes à papa incroyablement  chères, les parcs d'attraction ne sont pas toujours des endroits  féériques et amusants. Voici six parcs à thèmes où il s'agit davantage  de propagande et de géopolitique que de Pinocchio et de Dingo.
Grutas Park à Druskininkai, Lituanie
Red dead redemption. Faites un saut en arrière dans  les jours du Stalinisme, vivez les joies du goulag, immergez-vous dans  la chaleureuse étreinte du totalitarisme. Et si vous avez un petit  creux, savourez un bortsch «Nostalgija», un cocktail «œil de cerf» ou  une gelée d'amidon «Réminiscence» au café. Le Grutas Park,  invention de l'entrepreneur Viliumas Malinauskas qui a acheté des  dizaines de statues abandonnées et vandalisées de grandes figures du  communisme après l'indépendance de la Lituanie, est en fait censé être  un rappel des sombres jours du totalitarisme. Mais tout n'y est pas  noir: il y a un terrain de jeu pour les enfants et un train goulag, qui  rend sympathique le fait d'être envoyé en Sibérie dans un wagon à bétail  au beau milieu de l'hiver. Assurez-vous qu'ils n'aient pas lu La Ferme des animaux avant de se diriger vers la ferme pédagogique.
Parc d'attraction de Shijingshan, Pékin, Chine
Juste une petite violation des droits d'auteurs.  Dans les banlieues ouest de la vaste capitale chinoise se trouve le parc  d'attraction de Shijingshan, un exemple flagrant du mépris total de  Pékin pour la propriété intellectuelle. Une réplique très ressemblante  du château de la Belle au bois dormant de Disney domine le parc, et les  visiteurs sont accueillis par des employés déguisés en Donald Duck et  Minni Mouse. Les avocats de Walt Disney se sont plaints en 2007, mais  ces artistes de la copie varient les plaisirs: on retrouve parmi les  attractions une Aventure Jurassique et un grand-huit de Batman.
Love Land, Île de Jeju, Corée du Sud
Let's get it on. La Corée du Sud a un des taux de  fécondité les plus bas au monde, avec seulement 1,2 enfant par femme, un  niveau bien en dessous du seuil de renouvellement des générations. Et  la situation ne s'améliore pas vraiment, avec encore beaucoup de  mariages arrangés et une société très pudibonde. La solution pourrait  venir de l'île de Jeju, une destination très prisée pour les lunes de  miel, où le parc Love Land a ouvert ses portes en 2004. Pour mettre les couples mal à l'aise dans une humeur procréative, le parc invite ses visiteurs à «apprécier la beauté naturelle de l'amour,» avec des attractions telles que les Montagnes aux Seins, le Grand Rocher du Pénis ou encore le vélo à masturbation.
Dickens World, Kent, Angleterre
Les temps sont durs. Alors que le Premier ministre  David Cameron a promis d'importantes coupes budgétaires et des  «décennies» d'austérité, il pourrait être utile pour les jeunes  Britanniques de faire un retour vers le futur à Dickens World,  une reconstitution des conditions de vie crasseuses et misérables de  l'ère victorienne. Ramenez votre balai de cheminée pré pubère (votre  enfant) et montrez-lui ce que des décennies de dépenses sociales et la  crise financière ont produit. Arrêtez-vous chez le prêteur sur gage  Peerybingles ou visitez la prison Marshalsea pour une charmante  après-midi dans la misère, la pauvreté et la maladie du Londres des  années 1800.
La Caminata Nocturna, Hidalgo, Mexique
Au sud de la frontière. Venez faire de la randonnée  au milieu des magnifiques dunes, des vallées et des rivières de Parque  EcoAlberto, à seulement trois heures au nord de Mexico City, le tout de  nuit en étant poursuivi. La Caminata Nocturna,  ou «ballade de nuit», est censée simuler ce que vivent les milliers de  Mexicains qui essaient de traverser illégalement la frontière américaine  chaque année. Et les indiens Hñahñu, qui organisent la simulation,  savent de quoi ils parlent: des centaines des leurs ont effectué le  voyage périlleux. Pour les autochtones aisés de Mexico City et quelques  touristes étrangers, c'est un moyen de voir comment vit cette partie de  la population. Des gardes-frontières émergent de la pénombre dans des  pickups avec les sirènes à fond en tirant à blanc pendant que les  visiteurs courent se couvrir derrière des cactus et rampent sous des  clôtures.
Dubailand, Dubaï, Emirats Arabes Unis
A mettre sous la pile. Ça devait être le plus grand  parc d'attraction du monde, un gigantesque monde merveilleux de presque  300.000 mètres carrés qui a coûté 63 milliards de dollars avec des  grands-huit, des installations sportives et des hôtels. Conçu par la  compagnie Tatweer, Dubailand se vendait humblement comme «le projet de tourisme, de loisirs et d'amusement le plus ambitieux au monde»  et ses 45 «mégaprojets» devaient attirer 2,5 millions de visiteurs (en  comptant les acheteurs d'immobilier, les travailleurs et les touristes)  dans le pays-désert. Mais aujourd'hui, après l'effondrement de  l'économie de Dubaï en 2009, le complexe est une succession de maisons à  moitié construites perdues au milieu de piles de matériel de  construction. Mais si vous étiez venu jusqu'aux Emirats en espérant  trouver le Tiger Woods Dubai ou le Six Flags, pas de problème. Le parc  aquatique Wild Wadi et Ski Dubai offrent un répit dans cette chaleur, et  pour les cheiks en devenir, il y a le Ferrari World d'Abu Dhabi qui  doit ouvrir ses portes en octobre.
Benjamin Pauker
Traduit par Grégoire Fleurot-------------------------------------
SOURCE: www.slate.fr

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