Après la polémique sur les voyages de Michèle Alliot-Marie en Tunisie et celle sur les vacances de Fillon en Egypte, Nicolas Sarkozy vient de demander à ses ministres de privilégier les villégiatures en France.
Qu'en est-il des politiques occidentaux ? Où Berlusconi, Obama ou Merkel passent-ils leurs congés et comment les financent-ils ? Tour d'horizon.
Grande-Bretagne : Cameron le prudent
En Grande-Bretagne,le spectre de Tony Blair hante encore les couloirs de Downing Street. Connu pour son goût du luxe, l'ancien Premier ministre travailliste a multiplié les destinations exotiques pendant ses mandats, sans se soucier des aspects éthiques.
Grande-Bretagne : Cameron le prudent
En Grande-Bretagne,le spectre de Tony Blair hante encore les couloirs de Downing Street. Connu pour son goût du luxe, l'ancien Premier ministre travailliste a multiplié les destinations exotiques pendant ses mandats, sans se soucier des aspects éthiques.
En 2002, Tony Blair et sa famille ont pu découvrir les charmes de l'Egypte grâce à Hosni Moubarak. Le dictateur leur avait offert des vacances tous frais payés à Charm el-Cheikh, au bord de la mer Rouge. Tollé à son retour en Grande-Bretagne. Depuis, l'Egyptien lui a même offert une villa appartenant à l'Etat, que Tony Blair appelle « sa maison secondaire ».
A noter également que le Britannique était en vacances en Egypte lorsque les premières manifestations anti-Moubarak ont eu lieu. Le 2 février, il a même souligné son affection pour Moubarak, rappelant qu'il est « immensément courageux et qu'il constitue une force du bien ».
Ses successeurs ont donc retenu la leçon. Si Gordon Brown a privilégié la Grande-Bretagne pour ses vacances, David Cameron a quant à lui préféré annuler son séjour en Thaïlande pour ses vacances de Noël. Il était censé partir en famille dans un luxueux « cinq étoiles » à Phuket. Plusieurs raisons ont été invoquées pour justifier cette annulation :
- le coût de sa sécurité à la charge du contribuable (50 000 livres – près de 60 000 euros – pour cinq gardes du corps) ;
- l'action des associations de défense des droits de l'homme qui ont condamné la Thaïlande pour ses abus ;
- le risque d'énerver les Britanniques en période de restriction budgétaire.
Le sujet des voyages de chef de l'Etat déchaîne la presse anglo-saxonne. Le journal The Independent est ainsi allé fouiller dans le lointain passé de David Cameron. En 1989, l'actuel Premier ministre avait bénéficié d'un voyage tous frais payés en Afrique du Sud, alors que Nelson Mandela était en prison et que le peuple luttait contre le régime de l'apartheid.