ZARKANZAR: Pourquoi la démocratie représentative telle que nous la connaissons n'arrive-t-elle plus à contenter le peuple ?

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Pourquoi la démocratie représentative telle que nous la connaissons n'arrive-t-elle plus à contenter le peuple ?

 


Parce que la justice sociale a cessé d’être au centre des préoccupations politiques. Cette volonté de justice et d'équité n’est même plus affichée sous forme de simple façade (comme ça le fut, par exemple, lors du discours du Bourget de F. Holland, qu’il s’est ensuite empressé de démentir par chacune de ses rares actions par la suite).

La notion d’intérêt commun est sortie du champ politique, la notion de progrès social paraît presque être un gros mot. Gouverner pour le plus grand nombre, pourquoi faire?? (je pensais pourtant que c’était l’essence même de la démocratie -mais maintenant ils appellent ça le populisme).

Parce que l’état a organisé sa propre impuissance depuis 50 ans pour ce qui est de gérer la redistribution des richesses. Et la redistribution des richesses est le centre du problème d’une grande majorité de gens.. Clairement ce sont ceux qui ont le moins besoin de faveurs qui sont de plus en plus ouvertement favorisés. Le libéralisme est devenu la nouvelle doxa et on regarde comme des fous les gens qui la remettent en cause… (Comme disait le milliardaire Warren Buffet " il y a une lutte des classes et nous sommes en train de la gagner " ce qui fut confirmé par Yvon Gattaz (Gattaz père): “La lutte des classes moi j’y crois. On s'est battu et on l’a gagnée”.

Il semble évident (et juste) de faire participer les gens à la solidarité nationale d'autant plus qu'ils ont plus les moyens de le faire. Mais ça semble une notion complètement dépassée, c'est même l'inverse qui est à l'oeuvre aujourd'hui. (“archaïque” semblent t’ils nous dire, “c’est en prenant aux plus pauvres pour donner aux plus riches que les plus pauvres deviendront au final plus riches en dépit du fait que ça les appauvrisse pour le moment”, sans que le côté paradoxal de l'injonction ne semble frapper quiconque, abreuvé et formaté comme nous le sommes par la propagande des médias officiels depuis des décennies).

Bref, tout ceci est à l'image de Macron qui veut bien discuter de tout dans le grand débat national, à condition que ce soit seulement lui qui parle, et qu'on ne remette pas en question les mesures fiscales, sociales ou économiques qu'il a déjà prises (même si ce sont justement ces mêmes mesures fiscales sociales et économiques qui ont mis les gilets jaunes sur tous les rond-points!). De quoi va t'on discuter si on ne parle pas de fiscalité, de social ou d'économique?? On va discuter tricot et pêche à la ligne peut être?

Bref, tant que la démocratie représentative ne permet pas de voter pour un citoyen qui va remettre à plat la redistribution des richesses, qui est le point crucial pour le citoyen lambda, elle ne servira à rien à la plupart des gens ne s'y intéresseront pas.

Les patrons et les actionnaires ont fait beaucoup de "gros coups" ces dernières années et ils en font de plus en plus. Ils ont "mis la main sur la magot" ces dernières décennies. Les politiques (leurs alliés objectifs et partageant la même classe sociale) s’en sont rendus complices en organisant leur propre impuissance face aux décision des patrons des banquiers et des actionnaires. Mais attention: il ne faudrait pas que leur avidité finisse par scier la branche sur laquelle ils sont assis. Plus on est assis sur une haute branche et plus on tombe de haut quand on la scie... Or, si le système actuel va à l'encontre de l'intérêt d'une majorité de gens, il ne pourra pas durer, et les privilégiés de ce système vont bientôt se retrouver dans un chaos de leur propre fabrication avec des greniers pleins de jolies images colorées qui furent autrefois des billets de banque... À trop tirer sur la corde, elle se brise à la fin...

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Source :  quira.fr

Jean loup sabatier

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