
Elodie Cingal psychothérapeute et spécialiste notamment des relations familiales, fait un bilan sur ce qu'est un "bon parent" en prenant comme référence l'article « qu’est ce qui fait de bons parents » du magazine « Cerveau & Psycho » et une étude réalisée sur 2000 parents.
Nous trouvons dans beaucoup de bons  livres des conseils, des explications sur le développement de l’enfant.  Souvent, ce qu'ils ne disent pas, c’est comment être de bons parents  dans notre comportement ! Que transmettons-nous à notre enfant quand  nous interagissons avec notre compagnon et avec l’environnement ? Nous  ne sommes pas figés, l’extérieur nous touche et nous pousse à nous  adapter.
A partir de l’article « Qu’est ce qui  fait de bons parents » du magazine « Cerveau & Psycho » et une étude  effectuée durant dix ans auprès de 2000 parents, il est possible de  faire un petit bilan sur le pronostic santé psychologique de son enfant.  Mais, surtout, il sera possible de faire un petit retour sur soi et  revisiter l’apparente relation conjugale et sociale au profit de la  compétence parentale.
Chaque parent pourra s’améliorer en  appliquant un peu plus les dix commandements parentaux. Les  commandements parentaux sont en fait des compétences. Ce qui est nouveau  ici c’est que l’on comprend que la parentalité peut s’enseigner et donc  s’améliorer.
Certaines compétences vous sembleront  évidentes et d’autres nouvelles. Elles seront présentées par ordre  décroissant d’importance.
1/ Amour et affection :
 Cette compétence,  évidente, est essentielle. Montrer amour et affection à son enfant lui  permettra de développer une bonne estime de soi et un narcissisme fort.  Cette compétence passera également par des activités concrètes,  s’occuper de lui ou jouer. Attention, ce n’est pas une obligation  parentale : cessons de culpabiliser les parents qui n’aiment pas jouer  avec leur enfant. Il est toujours possible de faire autre chose que  jouer : du sport, cuisiner, faire le ménage avec lui, se promener, le  regarder, discuter, etc. C’est la notion de faire ensemble qui compte et  non pas le jeu en soi qui peut appartenir à un autre enfant ou adulte. 
2/ Gestion du stress :
 Que se passe t-il  lorsque l’on est stressé ? On n’est plus disponible pour l’enfant et  donc on lui montre moins d’amour et d’affection. De plus, lorsque notre  tête est prise par un stress, l’enfant par mimétisme se sent concerné.  Il peut même s'en rendre responsable.
Une patiente me racontait comment,  petite, elle passait son temps à essayer de se frayer un chemin dans la  vie de sa mère, comment elle se retrouvait toujours en position de  réclamer du temps à sa mère, stressée par son travail. Elle se sentait  pesante pour sa mère, pas belle, pas attirante et donc pas aimable au  sens premier du terme. Aujourd’hui, elle est persuadée que les gens la  trouvent ennuyeuse ! Trouvez des techniques pour gérer votre stress,  pour vous libérer la tête afin de pouvoir accueillir spontanément les  demandes de vos enfants.
3/ Compétences relationnelles :
Montrer à son enfant  que papa et maman s’aiment et se respectent. L’enfant observe la qualité  de vos relations conjugales et se basent sur vos interactions pour  comprendre les relations humaines. Si votre enfant vous entend insulter  l’autre ou vous faire insulter, un conflit de loyauté naitra dans un  premier temps puis un dysfonctionnement affectif qui sera la marque de  ses relations futures.  N’hésitez pas à faire preuve de votre affection  devant les enfants ; Prenez vous dans les bras, enlacez vous. Lorsque  vous vous disputez, pensez à bien rassurer l’enfant sur son caractère  ponctuel et que la dispute ne remet pas en question vos sentiments  amoureux.
4/ Autonomie et indépendance :
Encourager l’enfant à  faire des choses seules et à grandir. Le rassurer quand il s’éloigne de  vous au sens propre comme au figuré lui donnera une assurance pour  s’affronter à la vie. Un parent qui voit le danger partout et qui tend à  le signaler transmet à son enfant une peur impalpable, incompréhensible  de la vie et donc des autres. L’enfant peut développer des angoisses de  rapprochement plus tard. Il est normal que les mères aient des  difficultés à laisser partir l’enfant et à le faire s’expérimenter à la  vie. C’est le propre de l’homme de favoriser et d’encourager l’enfant à  prendre des risques (il est donc nécessaire de s’assurer en cas de  séparation que l’enfant aura accès au moins un tiers du temps à son  père).
5/ Education et apprentissage :
Donner à l’enfant des  occasions d’apprendre et l’encourager, c’est lui montrer la confiance  qu’on lui porte. C’est lui monter que l’on croit en ses compétences et  en ses valeurs.
6/ Compétences de vie quotidienne :
Je cite simplement l’article car c’est  explicite « subvenir aux besoins de l’enfant, assurer des revenus  stables et former des projets d’avenir ».
7/ Contrôle du comportement :
Il est important de  donner des limites à l’enfant, c’est lui apprendre à se balader dans le  social. Où en sommes-nous avec la punition ? Comment faire pour éduquer  un enfant qui veut toujours tester nos limites et nous pousser à bout ?  Récompenser les comportements positifs et ne punir que lorsque l’ignorer  ou d’autres méthodes ne fonctionnent pas. Certains enfants sont  sensibles à la rationalisation, à l’explication, d’autre au fait d’être  ignoré et laissé de coté… Il s’agit d’observer son enfant et de savoir  utiliser pour chacun la méthode qui fonctionne. Si rien ne fonctionne,  alors on peut avoir recours à la punition. Je m’oppose personnellement rigoureusement  à la fessée et autre châtiment corporel. La  fessée n’est que l’expression d’un parent qui ne prend pas le temps de  chercher ailleurs la solution. Elle n’est que la preuve de la limite  parentale. Il suffit souvent de menacer l’enfant de le priver de quelque  chose qu’il souhaite ou, parfois quand il faut être plus sévère, l’en  priver. La punition doit être juste et proportionnelle à la bêtise,  c’est au fond ce qui importe le plus.
8/ Santé :
Faire attention à sa  santé : bien manger et avoir une activité physique. C’est tout  simplement apprendre à son enfant à faire attention à lui-même.
9/ Spiritualité :
Je cite : « Si cela ne  choque pas vos convictions, encourager le développement spirituel ou  religieux et participer à des activités associées ».
10/ Sécurité :
Donner à l’enfant un  cadre de vie sécurisant. Cela signifie être attentif à son enfant et lui  donner cette sensation d’être en sécurité. Un enfant qui ne se sent pas  en sécurité développe une forme d’hyper-vigilance qui nuit à son  développement. Il utilise de l’énergie au service de sa protection au  lieu de la mettre au service de ses apprentissages. C’est l’une des  raisons pour laquelle il est fait campagne contre les violences  conjugales. Même si l’enfant n’est pas abusé, il est témoin et apprend à  observer à l’excès son environnement pour évaluer sa dangerosité afin  de pouvoir s’adapter ou s’éloigner.
Je tiens à rassurer tous les parents  lecteurs, il n’existe pas de parent parfait. Parfois, nous sommes  compétents et parfois moins. Parfois, les événements de la vie nous  rendent stressés, irascibles, possessifs. Et parfois, nous sommes très à  l’écoute. Parfois, nous pouvons dire que nous sommes fantastiques car  il y a au moins 7 compétences que nous appliquons avec notre enfant, et  parfois juste deux. Cet article n’a pas vocation à culpabiliser, mais  plutôt à revaloriser ce qui est en jeu dans la parentalité.   Heureusement, même dans la parentalité, rien n’est figé !
Elodie Cingal est  psychothérapeute, spécialiste notamment des relations familiales. Elle  exerce à Paris et est bénévole auprès de l'association SOS Papa. Vous pouvez la joindre et lui demander conseil en la contactant sur son site. 
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SOURCE: yahoo.mamantravaille.fr
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SOURCE: yahoo.mamantravaille.fr
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