ZARKANZAR: Kadhafi, psychopathe?!

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Kadhafi, psychopathe?!

Un psychologue et un spécialiste du langage corporel analysent le comportement du «guide de la révolution libyenne». Le colonel Kadhafi souffrirait-il de troubles mentaux? Serait-il complètement fou?
Depuis le début de l'insurrection en Libye, les médias enchainent les qualificatifs liés à la démence pour décrire le guide. «Fou furieux» et «un tyran psychopathe» pour la Nouvelle République du centre ouest, «un  tyran fantasque et théâtral» pour le Figaro qui titrait lundi 28 février sur «Kadhafi: jusqu'au bout de la folie». «La nature exacte de ses maux n'est pas confirmée, mais il est clair qu'il ne va pas bien», résumait au printemps 2009 l'ambassade des Etats-Unis à Tripoli. «Diabétique», «hypertendu », « hypocondriaque», Wikileaks révèle un Mouammar Kadhafi dépendant de son infirmière ukrainienne «voluptueuse».
Mais qu'en est-il vraiment?

«Un pervers narcissique»

Selon Jean-Pierre Friedman, psychologue et auteur du livre Du pouvoir et des hommes aux Editions Michalon, le guide libyen serait poussé, comme beaucoup de dirigeants politiques, par des pulsions infantiles non refoulées: la mégalomanie et le narcissisme. «Avant son accès au langage, l'enfant se sent l'objet de toutes les admirations. Il a l'impression d'être le plus extraordinaire au monde. Toutes ses volontés sont satisfaites, tout le monde lui obéit. Kadhafi semble vouloir continuer son rêve infantile ». Cette attitude correspond souvent à des profils type de cellule familiale: une mère ultra-protectrice, aimante, et un père absent auquel il faut prouver quelque chose. Toutefois, pour le guide de la Révolution, un autre processus viendrait accentuer ces pulsions: le rapport de force. «Cette valeur essentielle dans les sociétés arabes se confond avec la sexualité. Pour exemple, «niquer» en arabe veut dire faire l'amour mais aussi prendre le pas sur l'autre. Il s'agit d'affirmer sa virilité et d'aller jusqu'au bout pour montrer qu'on est le plus fort», observe Jean-Pierre Friedman. Pour autant, le guide pourrait-il être diagnostiqué comme fou?
Selon l'avis d'une psychologue belge, habituée de la Libye et qui souhaite rester anonyme, le guide «ne souffrirait pas de démence». «C'est plus un manipulateur, un pervers narcissique ayant des délires paranoïaques, analyse la spécialiste. Il tente de déstabiliser son interlocuteur. Il utilise le dénigrement, la menace et des informations contradictoires. La vérité ne lui importe pas, ce qui compte avant tout pour lui c'est d'être crédible.» Dans son discours télévisé du 24 février, Mouammar Kadhafi menace, terrifie.
Son vocabulaire est violent: appel à l'utilisation de la force pour mater «ces rats», «ces microbes», «ces drogués», «ces manipulateurs» qui droguent ces jeunes «fous» au service de le chef d'al-Qaida, Oussama Ben Laden. Une attitude que la psychologue explique par un état de grande vulnérabilité. «Il y a quarante deux ans, après son coup d'état contre le roi Idris 1er en 1969, cet homme était adulé. Et maintenant que son peuple ne le suit pas, il a le sentiment que c'est une trahison.» Pour cette spécialiste, Mouammar Kadhafi n'est pas prêt à laisser le pouvoir. «Il ne supportera pas l'échec. Actuellement, il vit un moment très difficile, il se sent très mal. Et dans son cas, une tentative de suicide n'est pas à exclure.» Un scénario de fin déjà évoqué par le ministre libyen de la Justice démissionnaire, Moustapha Abdel Jalil, et qui fait penser à celui d'un autre dictateur acculé: Adolf Hitler. L'article complet sur slate.fr

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