Le est aussi la date du début des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, qui sont des répressions sanglantes des émeutes nationalistes survenues en 1945 dans le département de Constantine en Algérie française. Il s'agissait de manifestations qui visaient à réclamer l'indépendance du pays colonisé par la France préalablement prévu par les ces-derniers[Quoi ?] ainsi que la libération du chef du Parti populaire algérien (PPA) Messali Hadj.
Pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, des défilés sont organisés le , y compris dans les trois départements français qui constituent l'Algérie. L'émeute de Sétif n'est pas due à l'indignation provoquée parmi les manifestants par la mort du porte-drapeau Saâl Bouzid mais à une véritable insurrection armée qui a fait 23 morts et 80 blessés européens à Sétif dont le régisseur du marché Gaston Gourlier tué 2 heures avant le début de la manifestation (Vétillard) et d'autres par armes à feu dans les minutes qui ont suivi les altercations entre forces de l'ordre et manifestants. Les forces de l'ordre interviennent et ramènent le calme en moins de 2 heures : 35 manifestants sont tués, des dizaines sont blessés.
Au même moment, et dans plusieurs endroits, parfois sans lien évident avec la manifestation de Sétif, d'autres soulèvements ont lieu dans une vingtaine de localités de la région (Périgotville, Chevreul, Kerrata, Lafayette, Sillègue, El Ouricia…) : on recense 145 morts le soir du 11 mai ainsi qu’environ 415 blessés dans les deux camps.
La répression ne débute que le . Elle concerne les communes où les Européens ont été visés. Conduite par l'armée et également par la milice civile de Guelma (Peyroulou, Vétillard) elle sera particulièrement [Quoi ?]. Les effectifs de la police nationale à Sétif ne sont que de 40 hommes. Dans les villages la police et l'armée sont absentes, les gendarmeries ne sont représentées que par 3 ou 4 hommes à Kerrata, Chevreul et Lafayette. Des renforts arrivent du Maroc, de Tunisie et d'Alger : 10 000 hommes sont déployés dans le Constantinois mais seulement 3 700 dans la subdivision de Sétif, la plus vaste (sa surface est l'équivalent de 2 départements métropolitains), le plus montagneuse et la plus touchée.
A Sétif, un policier tire sur un jeune nationaliste et le tue, ce qui déclenche des émeutes dans trois villes : Sétif, Guelma et Kherrata.
Le nombre des victimes algériennes reste sujet à débat. Les autorités françaises de l'époque fixèrent le nombre de tués à 1 165 ; un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés ; le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts ; alors que selon les historiens français le nombre varie de 6 000 ou 8 000 (Charles-Robert Ageron[11], Charles-André Julien) à « des milliers de morts »[12].
Commémorée chaque année en Algérie, la date « a servi de référence et de répétition générale à l'insurrection victorieuse de 1954[13] ».
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Source : Wikipedia
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