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La télémédecine officialisée en France

Consulter un patient par écrans interposés, surveiller un malade ou solliciter l’avis à distance d’un spécialiste qui ne peut pas être physiquement présent. Tous ces
actes, déjà effectués par de nombreux professionnels de santé, sont enfin légalisés en France. 

Avec le développement spectaculaire des outils de télécommunication et des technologies, la médecine à distance est de plus en plus pratiquée. Pourtant, malgré le nombre croissant de praticiens qui s'intéressent à ce concept, ces actes n’avaient pas encore été encadrés par des dispositions législatives. Jusqu’à la semaine dernière où un décret a été publié au journal officiel.
Plusieurs établissements témoignent du succès de la télémédecine en France : le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Caen utilise la visioconférence et téléexpertise (se faire conseiller à distance) depuis près de 10 ans, l’Hôpital européen Georges Pompidou à Paris a vu ces pratiques apparaître en 2006 au service des urgences. Le CHU de Toulouse, lui, compte parmi son équipe Louis Lareng, directeur de l’Institut européen de Télémédecine depuis 1989.
Interrogé par Maxisciences, ce professeur se dit "satisfait" du décret paru le 19 octobre dernier. "Il précise des choses, notamment une définition claire de la télémédecine, ce qui n’avait pas encore été fait". Mais c’est surtout l’évocation d’une  volonté d’"organisation" en France dans ce domaine qui attire son attention. Louis Lareng espère voir se multiplier les conventions entre les différents praticiens et réseaux déjà existants, comme celui qu’il dirige à Toulouse. Son souhait : voir la télémédecine se répandre dans toutes les régions et même assister à la création d’un réseau national.
Une meilleure couverture médicale dans les zones isolées
Ordinateur, connexion Internet haut-débit et webcam, font partie de son quotidien. Concrètement, il fait des téléconsultations : "le patient et son médecin se retrouvent en visio-conférence avec un spécialiste qui saura mieux le conseiller que son généraliste sur un point précis". L’enseignement à distance est aussi de plus en plus commun chez ces professionnels de la santé. Il n’y a quasiment "plus de déplacements pour les professeurs ou élèves" là où ces réseaux de télémédecine existent.
L’intérêt c’est que cela "permet une expertise immédiate sur un cas sensible", explique le professeur. "On peut répondre à une question tout de suite". Si aucune technologie ne saurait remplacer la relation humaine, il s’agit pour les praticiens de faire face à de nombreux besoins : améliorer l’accès au soin de santé spécialisé, décloisonner les médecins de campagne et les agences régionales de santé. Le décret précise d’ailleurs vouloir "assurer une meilleure couverture médicale dans les zones isolées".
Selon la loi ces actes doivent être réalisés "dans des conditions garantissant l’authentification des professionnels de santé qui interviennent, l’identification du patient, la formation ou la préparation du patient" à l’utilisation de ce type de dispositif. Celui-ci peut même exprimer son consentement par voie électronique.
Aujourd’hui, le matériel et les réseaux sont surtout financés grâce à des subventions aux niveaux régional et national. Louis Lareng espère que cet aspect sera étudié de plus près dans le futur. "On a de plus en plus de difficultés, il faudrait prendre le temps d’en parler avec les différents acteurs", conclut-il.
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SOURCE:www.maxisciences.com

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