ZARKANZAR: Doit on toujours choisir entre son couple et son travail ?

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Doit on toujours choisir entre son couple et son travail ?

Un article gentiment écrit par Nathinphoenix pour Maman Travaille
Lorsque j’ai lu l’article de Marlène, sur le site de Maman Travaille, j’ai été reportée quelques années en arrière.
Consultante pour la CGPME, j’avais été frappée de voir combien
les hommes chefs d’entreprise n’avaient que peu de problèmes de couple, alors que les femmes chefs d’entreprise, étaient sans arrêt tiraillées entre leur boite à faire fonctionner et leur famille, et plus particulièrement leur couple.
Je fus intriguée (On est psy ou on ne l’est pas ) : mine de rien je menais l’enquête ;

J’étais arrivée à cette conclusion personnelle, nullement scientifique…
Souvent le conjoint est l’élément social, qui assure le financier. Il est celui qui ramène l’argent, et comme le disait un monsieur qui n’est pas de mes amis, « ma femme ramène le beurre des épinards que je paye » mais lorsque le beurre se transforme en repas complet, ca devient problématique pour l’ego des hommes qui se voient en chef de la caverne.
Bon vous allez me dire à juste titre que sans être chef d’entreprise une femme qui gagne plus que son mec ca fait tache chez certains, encore aujpurd’hui, mais que ca n’amène pas forcement au divorce…  Certes.
Sauf qu’en plus la nana vole la vedette sociale.
-Tu fais quoi ? je gère la clientèle régionale d’une grosse boite de papier toilette.
-Ahhhh, Et Toi ?
- Je suis chef d’entreprise.
-Wouahhhhhh !
En si en plus elle a le malheur d’être a la tête de plusieurs succursales, et /ou de gérer du personnel rien ne va plus.
Mais il y a aussi qu’une femme va mettre dans sa boite de l’affectif. On entend très rarement un homme dire : « c’est mon bébé ». Pour beaucoup de femmes avoir sa propre entreprise ne va pas être un défi personnel,  une revanche, un moyen de montrer qu’on pisse plus loin que le voisin.
Non ca va à l’ origine être une volonté d’être indépendante, une idée, une volonte de pouvoir s’affirmer, et de plus en plus de se générer son propre boulot. Puis comme un enfant on la fait grandir, on y met du courage, de la sueur du sang des larmes, comme un homme, sauf que la une femme se transforme en louve et c’est « pas touche la mouche ! » C’est a moi… c’est moi qui l’ai créé, ca me sort des tripes.
Et la, patatras le couple, comme a la naissance d’un enfant lorsque l’on surinvesti le rôle de mère, on n’accepte pas que qui que se soit se mette en travers du chemin. Même (et je dirais surtout) son conjoint !
Quelques années plus tard, je me suis installée aux Etats-Unis, et la j’ai vu des business women un peu différentes.
Déjà les working girls ont passe de mode. Beaucoup d’américaines ne veulent plus travailler et lorsqu’ elles créent leur entreprise elles la minimisent, parce que leur mari est le « provider » celui qui entretien la famille. La société américaine (sauf dans des grosses villes de la cote Est, a part et européennes dans leur approche) est codifiée et peu de gens (et certainement pas les femmes) ont le courage de braver les normes établies.
Une de mes clientes me disait d’ailleurs que son époux ne voulait pas qu’elle parle de son business a la maison, et n’acceptait pas qu’elle mette l’argent sur le compte ni qu’elle l’utilise pour son propre usage. Elle le met sur le plan de paiement des études des enfants. La situation lui semble légitime, elle ne veut pas la remettre en question.
L’américaine entrepreneur lambda, est encore plus tiraillée entre son couple et son business.
1/Parce qu’en cas de divorce elle doit payer une pension alimentaire a son mari. Et si ledit mari arrive à prouver que pour favoriser l’entreprise de sa femme il a sacrifie sa propre carrière, il peut avoir droit a la moitie de ladite entreprise… Ca dépend des états mais en tout cas certaines n’hésitent pas à divorcer en prévention.
2/ La pression sociale de l’homme « chef de la caverne » est très présente, surtout dans le sud.
Le réseau de femmes chefs d’entreprise auquel  j’appartiens compte sur 559 membres, 548 célibataires ou divorcées. Nous pensons d’ailleurs bientôt faire un sous-groupe de 11 membres, les « still in couple » !
Et de beaucoup de me demander mais comment fais-tu ? J’ai épousé un Français extra-terrestre !
Plus sérieusement et pour en revenir au titre, je pense, moi-même toute seule dans mon coin, et par mon expérience professionnelle, que ce n’est pas être chef d’entreprise pour une femme qui pose problème dans le couple, mais la place qu’elle laisse a son conjoint. Ou la place que celui-ci revendique.
Je suis certaine que l’on peut être heureuse et dans sa propre boite et dans son couple, mais il faut savoir deux trois petites choses sur la vie a deux. Et en être bien conscient au moment où on se lance dans l’aventure. Car ces choses la doivent se faire en amont, en aval c’est extrêmement difficile.
1 / Un couple ca commence, ca vit, ca se transforme. De la fusion, on passe à la différenciation, puis a l’administration.
La ou les choses échouent c’est lorsque l’un passe dans la phase 2 puis 3 alors que l’autre est toujours dans la phase 1. Ca clash car on cherche un bouc émissaire, elle ne m’aime plus, elle aime sa boite plus que moi. Je suis en échec, elle réussi.
2/ La valorisation de l’autre. Pour un chef d’entreprise homme. Soit : il associe sa femme a l’administration de la boite (aventure de couple), soit elle est valorisée dans la fonction socialement acceptée de maitresse de maison. Elle décharge son mari des taches de la maison et de l’éducation. Combien d’hommes disent lors de la remise d’honneurs, devant une épouse rougissante : ah si ma femme n’était pas la que deviendrais-je ?
Et cet adage : derrière chaque grand homme une grande femme se cache.
Vous imaginez un homme recevant ce type d’hommage?
3/ La vision de l’autre. Lorsqu’on tombe amoureux c’est d’un être tout entier. Personnel, physique, psychologique, social.
Une femme chef d’entreprise, si elle arrive à ce statu alors qu’elle est déjà mariée, change de personnalité, d’appartenance à une classe sociale.
L’homme peut se sentir trahi, « tu n’es pas celle que j’avais épousée ».
4/ La négation de sa virilité. La manière d’appartenir a un sexe est plus ou moins dicte par l’éducation. Beaucoup de petits garçons sont éduqués dans le mythe de l’homme chef de famille. Et si la femme apparait comme ca aux yeux de la société alors c’est le clash. Un de mes clients me disaient : « je l’aime mais je n’en peux plus de me sentir dévalorise. Je n’arrive même plus à lui faire l’amour. »
 En conclusion je dirai que nous ne sommes pas, moi aussi je suis chef d’entreprise et en plus dans un milieu expatrie  extrêmement machiste, « obligées de choisir ». Mais nous devons faire, encore plus que nos homologues masculins, attention.
La communication est encore une fois la clé de tout. Et le conseil que je pourrai donner : comme vous faites un contrat explicite avec un associe, faites un contrat moral avec votre conjoint.  Rester a l’écoute, bousculer les normes, et trouvez un moyen de décrocher même si c’est complique.  Apres tout vous savez déléguer non ?
Car comme le dit mon cher et tendre : Les hommes sont extrêmement fragiles, et une nana indépendante, qui a prit gout au pouvoir, qui dirige toute la journée, qui ne fait pas forcement le distinguo entre le boulot et la maison… ce n’est pas glamour pour beaucoup d’hommes, alors que c’est aphrodisiaque pour quelques femmes.
Et oui je sais les filles, c’est encore nous qui devons gérer ca… mais moi en tout cas j’avoue que j’adore être « in charge »…
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NathinPhoenix
SOURCE: www.yahoo.mamantravaille.fr

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